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Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : exclu de la liste électorale, Laurent Gbagbo promet de lutter

La Commission électorale indépendante avait publié une liste sans le nom de l’ex-président, Laurent Gbagbo. Ce dernier revient sur cette liste tout en dénonçant une « insulte » et un « écart injuste ». Lors d’un meeting à Port-Bouët le samedi 7 juin 2025, il annonce qu’il « se battra » pour son honneur.

L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo

L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo

L’ex-président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo considère l'omission de son nom sur la liste provisoire de la Commission électorale indépendante comme une « insulte ». Il voit dans cette décision une manœuvre pour l’écarter injustement de la présidentielle d’octobre 2025 et accuse la CEI de le traiter différemment des autres candidats. 

 

Lors d’un meeting dans la commune de Port-Bouët le samedi 7 juin 2025, il a exprimé son indignation. « On a publié une liste sur laquelle il n'y a pas le nom de Laurent Gbagbo (...) Que moi, Gbagbo Laurent, je ne serais pas digne d'être candidat à la présidence de la République parce que j'ai volé », a-t-il déclaré. 

 

Il affirme qu’aucun responsable politique ivoirien ne peut le traiter de voleur et dénonce une tentative d’écarter « injustement » son nom de la liste. Gbagbo estime que cette décision vise à affaiblir son camp et assure qu’il « se battra » pour rétablir son honneur et celui de sa famille. 

 

Laurent Gbagbo a également pointé du doigt l'intervention de la France et le rôle des Nations unies. Il s’en est pris à l’action du président Nicolas Sarkozy. « Une fois, vous nous avez eus. Vous ne pouvez pas nous avoir une deuxième fois », argue-t-il. 

 

LIRE AUSSI : Côte d'Ivoire : radié de la liste électorale, Tidjane Thiam dénonce une décision judiciaire « inique »

 

Pour lui, ces puissances étrangères ont sapé la souveraineté de la Côte d’Ivoire et leur implication pendant et après la crise post-électorale entrave la stabilité du pays. Il pense que l’influence extérieure reste un obstacle à l’autodétermination ivoirienne et y voit une nouvelle forme de domination politique. 

 

Sur le plan interne, l'ancien président a dénoncé l’arrestation de cadres de son parti. Il considère ces actions comme une tentative de museler l’opposition. « Ce pays est devenu un cauchemar », a-t-il martelé devant ses partisans. « Mais si c’est moi qu’ils cherchent, qu’ils sachent qu’ils m’ont trouvé », poursuit-il, mettant en garde les autorités du pays. 

 

La CEI justifie la radiation de Laurent Gbagbo par sa condamnation nationale de 2018. Il a été condamné par contumace à 20 ans de prison et 10 ans de privation de droits civiques pour le braquage de la BCEAO en 2011. 

 

En 2021, la Cour pénale internationale (CPI) l’a acquitté des chefs de crimes contre l’humanité, mais cette décision ne couvre pas les poursuites nationales. Les autorités électorales estiment que sa condamnation par la justice ivoirienne demeure valide et fonde son inéligibilité.

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