Niamey durcit le ton pour garantir la priorité aux Nigériens dans l’exploitation de leurs ressources. Le 21 mai, le ministre du Pétrole, Sahabi Oumarou, a écrit au président-directeur général de la CNPCNP et ordonne la rupture des contrats de travail de tous les expatriés comptant plus de quatre ans de service dans l’entreprise. Cette requête s’appuie sur les exigences du Contenu local et le Code du travail nigérien.
L’objectif est de promouvoir les compétences nationales. Le courrier précise de « résilier les contrats de travail de tous les expatriés totalisant une durée de plus de quatre ans dans le secteur pétrolier, à compter du 8 mai 2025 ». Il vise notamment les cadres et techniciens chinois présents depuis 2011.
L’ordonnance n° 2024-34 impose aux opérateurs pétroliers de prioriser les entreprises, fournisseurs et sous-traitants nigériens. Elle instaure également l’obligation de transfert de compétences et de formation des ressources humaines locales.
Cette législation a pour but de renforcer la souveraineté économique du Niger. Elle doit créer des emplois durables et offrir de vraies perspectives de carrière aux citoyens. Sahabi Oumarou rappelle que chaque acteur du secteur extractif doit contribuer à ce chantier national.
LIRE AUSSI : Le Niger envisage d’exporter son pétrole par le Tchad face aux tensions avec le Bénin
Le ministre avertit par ailleurs que « les agents de la CNPCNP, ses sous-traitants et leurs prestataires » doivent « quitter le territoire nigérien avant le 31 mai 2025 ». Le non-respect de ce délai entraînera des sanctions conformes au Code du travail et aux lois sur le séjour.
Selon un document consulté par l’AFP, la CNPCNP fait l’objet d’accusations de « mépris quant au respect de la réglementation en vigueur ». Le gouvernement est insatisfait des écarts salariaux et du manque de valorisation des compétences locales. En mars, Niamey avait déjà expulsé trois dirigeants de sociétés pétrolières étrangères.
Commentaires