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Bénin : des maires et des policiers poursuivis devant la justice par le parti d’opposition "Les Démocrates"

Au Bénin, le parti Les Démocrates a engagé des poursuites judiciaires contre plusieurs maires et policiers. Le parti d’opposition les accuse d'avoir entravé ses activités politiques après des interdictions d'événements organisés par la formation politique.

Le président du parti d'opposition Les Démocrates

Le président du parti d'opposition Les Démocrates

Le dimanche 10 mars 2024, dans une vidéo diffusée sur YouTube, Me Renaud Agbodjo, conseiller juridique du parti, a déclaré que des poursuites avaient été engagées contre plusieurs maires et responsables de la police républicaine. Parmi les prévenus concernés figurent le directeur départemental de la police républicaine de l'Alibori, le commissaire de police de Pobé ainsi que les maires des communes de Pobè, Sakété, Abomey-Calavi, Ouaké et Toucountouna. Selon lui, ces responsables sont impliqués dans des actes d'"intimidation, de discrimination et de provocation" à l'encontre du parti.

Ces poursuites judiciaires ont été enclenchées à la suite de plusieurs restrictions imposées au parti. Me Agbodjo a notamment mentionné un épisode survenu à Kpomassè, dans le département de l'Atlantique. Selon lui, des députés de la formation politique ont été empêchés de participer à une messe, pourtant autorisée par le maire de la commune. 

L'avocat a indiqué que cette interdiction n'avait été accompagnée d'aucune explication ni d'aucun document officiel. Il estime que ces actions répétées constituent une stratégie visant à pousser le parti à adopter une posture conflictuelle, ce qui pourrait justifier son exclusion des élections générales de 2026.

LIRE AUSSI : Bénin : colère noire des députés du parti Les Démocrates après l’interdiction de leur meeting à Abomey-Calavi

Par ailleurs, le conseiller juridique du parti a rappelé que toute "atteinte à la liberté" est une infraction correctionnelle dont le délai de prescription est de six ans. "Tôt ou tard, les procès de ces infractions, répertoriées et documentées, se tiendront, même après 2026, suite au départ du président Patrice Talon", a-t-il affirmé. 

Me Agbodjo a précisé que chaque responsable politique mis en cause pourrait être tenu personnellement comptable de ses actes, sauf s'il dispose d'un acte administratif qui atteste qu'il a agi sous ordre hiérarchique.

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