Après son élection en décembre 2024, John Dramani Mahama a affiché sa volonté de voir les pays de l'AES revenir dans le giron de l'organisation régionale ouest-africaine. Cette visite au Mali, au Niger et au Burkina Faso lui offre l'opportunité de plaider personnellement cette cause auprès des dirigeants des trois juntes militaires.
À l'issue de sa première étape à Bamako, le Président ghanéen a annoncé la tenue prochaine d'une Grande commission mixte de coopération entre le Ghana et le Mali. Il a également proposé que les installations portuaires ghanéennes soient mises à la disposition des pays enclavés de la sous-région, une offre qui vaut également pour le Niger et le Burkina Faso.
Le départ des trois pays de la Cédéao, intervenu en 2024, a naturellement été au cœur des discussions. John Dramani Mahama a ainsi déclaré qu'« il devrait y avoir un minimum de respect mutuel entre la Cédéao et les trois pays de l'AES ».
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Selon lui, « le manque de confiance est à la base des discordes, mais nous pensons que c'est encore possible de trouver un terrain d'entente ». Au-delà de cet enjeu majeur, les entretiens devraient également porter sur la lutte contre le terrorisme dans la sous-région.
À ce sujet, le Ghana a développé une stratégie spécifique, l'« Initiative d'Accra », qui se distingue de l'approche adoptée par la Cédéao. Avec cette visite, le Président ghanéen entend jouer un rôle de médiateur entre l'AES et l'organisation régionale ouest-africaine. Il espère ainsi contribuer à la normalisation des relations et à la réintégration des trois États sahéliens au sein de la Cédéao.
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