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Participation des ''Démocrates'' aux législatives 2023 : Paul Hounkpè n’exclut pas un possible deal avec le pouvoir de Patrice Talon

Invité à se prononcer sur la participation du parti “Les Démocrates” aux législatives 2023, Paul Hounkpè n’a pas exclu un possible deal avec le régime du président Patrice Talon. C’est au cours d’une interview accordée à RFI.

Le président Patrice Talon et le président du parti "Les Démocrates", Eric Houndété. © Présidence du Bénin

Le président Patrice Talon et le président du parti "Les Démocrates", Eric Houndété. © Présidence du Bénin

Un possible deal entre le parti “Les Démocrates” et le pouvoir du président Patrice Talon pour la participation aux législatives de 2023 ? Le chef de file de l’opposition, Paul Hounkpè n’écarte pas cette piste. Il l’a évoqué ce jeudi 29 décembre 2022 lors d’une interview à RFI.


“Ceux qui ont été obligés d'avoir des accointances avec le pouvoir avant de sortir, d'émerger de l'eau, et bien ne peuvent pas se dire véritablement autonome, capable donc de surgir sans un coup de pouce du pouvoir. Nous n'avons peur d'aucune force. Je n'accuse pas, mais je constate”, a-t-il déclaré lorsqu’il a été interrogé sur la question.


Voici l’intégralité de son interview à RFI


Vous êtes le secrétaire exécutif du parti d'opposition Fcbe. Les élections législatives se tiennent le 8 janvier prochain. Comment se déroule la campagne et quel niveau de mobilisation, vous constatez sur le terrain ?

 

La population en général est partagée entre les fêtes de fin d'année et les débats politiques. Ça n'a pas été un bon choix de placer la campagne en fin d'année où il y a deux fêtes majeures. Et l'engouement est partiel et donc la population se trouve un peu dispersée.

 

Que voulez-vous changer et que reprochez-vous au Parlement sortant ?

 

Depuis 2016, il y a une soumission des institutions. Et nous avons constaté que le Parlement qui a été mis en place n'a pas du tout joué son rôle en se faisant passer pour une suite du pouvoir exécutif. Et donc notre intention, c'est de restaurer notre démocratie en assurant la séparation des pouvoirs.

 

Qu'est-ce que les populations vous réclament, vous demandent ?

 

Il y a plusieurs lois à polémiques. Il y en a véritablement qui dérangent telles que la restriction des libertés et surtout le droit de grève. Il ne s'agira pas de dire une remise en cause systématique, mais c'est de relire, d'assouplir, de revoir et de recadrer.

 

Avez-vous, lors de cette campagne, une pensée pour Joël Aïvo et Reckya Madougou? Est-ce que vous demandez leur libération ?

 

Nous voulons véritablement que ces personnes soient libérées au plus tôt. Si le peuple nous accordait la majorité des députés, c'est d'aller à une loi d'amnistie et de pouvoir les libérer. Je crois que ce sont des choses qui sont possibles.

 

La participation du parti les démocrates à ces élections, vous dites : Vive le retour de la démocratie ?

 

Pour nous, c'est assez positif. Et d'ailleurs, ça fait qu'aujourd'hui, les campagnes se déroulent dans l'ambiance et la paix. C'est une grande satisfaction que de ne pas voir les engins de guerre circuler au cours donc de cette période. C'est une avancée notable et nous ne pouvons que souhaiter ça.

 

En mai 2021, vous avez été fait chef de file de l'opposition. Beaucoup de partis d'opposition vous font un procès en légitimité. En clair, ces partis ne vous reconnaissent pas comme tel ? Que répondez-vous ?

 

Nous, nous avons participé à une élection et nous avons eu des résultats. C'est au vu des résultats que le chef de file de l'opposition a été désigné et conformément à la loi. C'est FCBE, la principale force de l'opposition.

 

Mais qu'est-ce qui vous permet de dire ça ?

 

Mais justement parce que nous sommes représentés partout, nous avons des élus, nous avons des maires.


Mais vous étiez seul ?

 

Nous étions seuls, mais nous n'avons empêché personne. On ne peut que juger que sur ce qui est factuel. Vous ne pouvez pas faire des extrapolations et penser que quelqu'un qui n'a jamais participé à une élection peut se permettre de dire qu'il est principal force. Ce n'est pas possible. Tout ne suffit pas d'être un ancien président pour se prévaloir d'être une force politique importante du pays.

 

Est-ce que vous redoutez que les démocrates fassent mieux que vous à ces élections ?

 

Ceux qui ont été obligés d'avoir des accointances avec le pouvoir avant de sortir, d'émerger de l'eau, et bien ne peuvent pas se dire véritablement autonome, capable donc de surgir sans un coup de pouce du pouvoir. Nous n'avons peur d'aucune force.

 

Vous accusez les démocrates d'avoir négocié avec le pouvoir, c'est ce que vous dites ?

 

Je n'accuse pas, mais je constate.

 

Et pourtant, c'est vous qu'on accuse de faire-valoir du pouvoir. Vous êtes faire-valoir du président Talon. Oui ou non ?

 

La question me fait mal. Quand j'explique et que vous revenez chaque fois là-dessus. Nous n'avons aucune relation avec le pouvoir.

 

Est-ce que vous serez candidat en 2026 à l'élection présidentielle ?

 

Personne ne peut penser aux élections de 2026 sans d'abord réussies les élections de 2023. 

 

Avez-vous un doute sur le départ du chef de l'État ?

 

Il a répété plusieurs fois qu'il ne se présenterait plus. Non, mais s'il y a une qualité que je reconnais au chef de l'État, c'est d'être direct. Si jusqu'ici, il n'a fait aucune autre déclaration que celle qu'il partirait en 2026 et il n'y a pas de raison d'avoir de doute.

 

Vous êtes prêt à lui dire sacrée pour la lutte contre la sécurité et contre le terrorisme dans le nord du Bénin ?

 

Lorsqu'il s'agit, n'est-ce pas, de notre pays, aucun sacrifice ne sera de trop. Et nous devons nous mettre ensemble pour combattre ces forces extérieures. Ça, là-dessus, il n'y a pas opposition et il n’y pas de pouvoir.


Interview réalisée par RFI

 

Transcription : Libre Express

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Commentaires

TOHOU Sébastien

Je raflé de vos publications , les vérités absolue

29-12-22 à 07:32

TOHOU Sébastien

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29-12-22 à 07:32

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