Lors de son discours de politique générale prononcé le vendredi 27 décembre 2024 devant l'assemblée législative de transition, le nouveau Premier ministre burkinabè Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo a dévoilé les priorités de son gouvernement pour faire face aux multiples défis auxquels est confronté le pays.
En première ligne, la lutte contre le terrorisme. « La guerre sera menée de manière intensive » a affirmé avec fermeté le chef du gouvernement, s'engageant "sans réserve" à œuvrer avec toute son équipe dans ce sens. L'objectif sera notamment de rendre le Burkina Faso autonome en matière de logistique et d'équipements militaires, à travers le développement de l'industrie de défense nationale.
Autre défi majeur, la gestion de la crise humanitaire liée au déplacement massif de populations. Selon Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo, plus d'un million de personnes déplacées internes ont déjà regagné leur localité d'origine. Mais, il n'a pas communiqué de chiffres précis sur le nombre de déplacés restants, alors que l'ONU estimait encore en mars 2023 qu'ils étaient plus de deux millions dans le pays. Le Premier ministre a promis des "mesures rigoureuses" pour une gestion efficace des ressources destinées à ces populations.
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Par ailleurs, la lutte contre la corruption fait également partie intégrante du programme gouvernemental. « Mon Gouvernement s'engage à une tolérance zéro, pour toute forme de corruption qui sera dénoncée et avérée ! », a lancé Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo, pointant du doigt la « mauvaise gouvernance administrative, économique et politique » comme source de crises au Burkina Faso.
Malgré ces annonces volontaristes, quelques zones d'ombre subsistent. Ainsi, le Premier ministre n'a pas fourni de chiffres précis sur le contrôle territorial, se contentant d'évoquer 70,59% du territoire sous contrôle des forces gouvernementales. De même, ses propos sur la coopération internationale et le non-alignement soulèvent des interrogations quant à la stratégie de partenariats du gouvernement.
Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo s'est toutefois dit "optimiste" pour l'avenir du Burkina Faso, au terme d'un discours d'environ une heure détaillant son programme ambitieux pour relever les nombreux défis auxquels est confronté le pays.
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