Bonne nouvelle pour les Maliens. Dimanche 15 décembre 2024, le Président de la Transition malienne, le Général Assimi Goïta, a inauguré la mine de lithium de Goulamina, située à environ 150 km de la capitale Bamako. Cet événement marque l'entrée du Mali dans le secteur de l'exploitation du lithium, un minerai essentiel pour la transition énergétique mondiale.
Selon des médias maliens, avec des investissements dépassant les 312 milliards de francs CFA (soit près de 500 millions de dollars), la nouvelle mine est le fruit d'une joint-venture entre l'État malien et le géant chinois Ganfeng Lithium, désormais actionnaire majoritaire. Elle s'étend sur une superficie de 100 km2 et recèle un gisement estimé à 52 millions de tonnes de minerai, faisant de Goulamina le cinquième plus grand gisement de lithium au monde.
« La mise en œuvre du projet, sans difficulté, est d'une grande importance pour notre compagnie et pour le Mali, car nous allons véritablement transformer les ressources en valeurs qui profitent aux entreprises, aux communautés », a déclaré Wang Xiaoshen, le directeur général de Ganfeng Lithium.
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Dans un premier temps, la production annuelle de spodumène - le minerai contenant le lithium - devrait atteindre 506 000 tonnes, avant d'être portée à 831 000 tonnes dans une seconde phase. Elle devrait ensuite se stabiliser à 726 000 tonnes, faisant du Mali l'un des principaux fournisseurs mondiaux de lithium.
Cette montée en puissance de la production malienne devrait permettre à l'Afrique de devenir le troisième plus gros producteur mondial de lithium d'ici 2027, derrière l'Australie et l'Amérique du Sud, mais devant l'Amérique du Nord et la Chine elle-même. Selon les analystes de S&P, la production africaine de "métal blanc" sera multipliée par 24 sur cette période, passant de 11 600 tonnes en 2022 à plus de 275 000 tonnes en 2027, soit 12% de l'offre mondiale.
Pour le Mali, l'entrée dans le secteur du lithium représente une opportunité économique majeure. Selon les estimations, la mine pourrait rapporter entre 110 et 115 milliards de francs CFA par an aux caisses publiques. De plus, 51% des marchés de sous-traitance seront réservés à des entreprises maliennes, générant un chiffre d'affaires annuel estimé à 250 milliards de francs CFA, soit un important levier de développement local.
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