Des officiers radiés de l’armée au Burkina Faso. Dans un décret signé le 30 octobre 2024, le capitaine Ibrahim Traoré a officiellement radié l'ancien président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, de l'armée nationale. Cette décision intervient après des accusations de tentative de déstabilisation du Burkina Faso contre le lieutenant-colonel Damiba en exil au Togo
Outre Damiba, le décret vise de nombreux autres officiers militaires de haut rang, accusés des mêmes fautes jugées « particulièrement graves » : « une atteinte grave à la dignité militaire et au renom de l'armée, caractérisée par des actions d'intelligence avec une puissance étrangère et des terroristes, en vue de favoriser leurs entreprises contre le Burkina Faso ».
Parmi les officiers radiés figurent notamment le lieutenant-Colonel Keïta Boubacar, le lieutenant-Colonel Ouédraogo Sidpassamdé Wilfried, le lieutenant-Colonel Évrard Somda (ex chef d’état-major de la gendarmerie nationale), le magistrat-commandant Zorma Pousbila Alphonse, le capitaine Maïga Christophe André Nicaise Souleymane, le commandant Aouba Abdoul Aziz Baminitayi, le colonel Bamouni Yves Didier (ex Commandant du COTN), le capitaine Ouattara Aboubacar, le lieutenant Kinda Abdoul Razack, le lieutenant-Colonel Ouattara Cheick Amza Tidiane, le commandant Tegawendé Cheick Omar. Plusieurs capitaines et commandants sont aussi radiés des rangs de l’armée par Ibrahim Traoré.
Tous sont également accusés « d'une intention de porter les armes contre l'État et de nuire à la défense nationale », toujours selon le décret présidentiel.
Cette purge à la tête de l'armée burkinabè intervient alors que le pays fait face depuis plusieurs années à une grave crise sécuritaire, avec des attaques jihadistes meurtrières. Le capitaine Traoré, qui a renversé Damiba en septembre 2022, cherche visiblement à asseoir son contrôle sur les forces armées face à cette menace.
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