Que doivent retenir les AME de la rencontre entre le chef de l’État béninois et les syndicats ? Au Palais de la Marina, le président, Patrice Talon, a échangé ce mardi 06 décembre 2022 avec des responsables d’Organisations syndicales et le patronat. Les discussions ont porté sur la revalorisation des salaires des travailleurs. La question des aspirants au métier d’enseignant a été également évoquée.
Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou, a participé à cette rencontre au palais de la Marina à Cotonou. “Sur la question des aspirants au métier d'enseignant, nous avons eu trois niveaux de proposition et qui semblent arranger un peu la situation des AME”, a-t-il confié.
Selon ce responsable syndical, la première proposition retenue est celle des renforcements des capacités. “Premièrement, deux mois pendant les vacances, ils auront des sessions de formation, de renforcement des capacités pour améliorer leur niveau pédagogique et leurs prestations en classe’’, confie-t-il.
Les aspirants pourront devenir des agents contractuels de l’État
La deuxième proposition qui a été retenue entre les syndicats et le gouvernement béninois est que les AME pourront devenir désormais des contractuels de l’État. “Ils pourront désormais aspirer à être des contractuels de l'État pour ceux qui auraient fait au moins trois ans de contrat en tant qu'aspirant. Et qui auront subi avec succès un test d'évaluation qui leur permet donc d'accéder au corps des contrats de l'État”, précise Anselme Amoussou.
La troisième proposition concerne la durée du contrat des aspirants et le paiement de 12 mois de salaire.” La durée du contrat va passer dorénavant de 9 mois à 12 mois, mais avec 11 mois de paiement de salaire. C'est-à-dire que les deux derniers salaires, qui sont les salaires qu'on va leur payer pendant les deux mois de renforcement des capacités, seront donc des demi salaires”, a renchéri Anselme Amoussou.
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Les Organisations syndicales ont aussi insisté pour que le salaire des aspirants soit 12 mois sur 12, selon Anselme Amoussou. '’ Nous avons insisté pour demander au gouvernement de finir d'achever ce qu'il a commencé en leur donnant des salaires pleins. Mais sur cette question, nous n'avons pas pu nous entendre. Nous n'avons pas pu faire évoluer la position du gouvernement. La question a été posée par les partenaires sociaux sur la date d'effet des mesures qui ont qui nous ont été proposées. Et le gouvernement a insisté pour que ça prenne effet à partir de 2024 dans un premier temps. Suite à notre réaction, on est revenu à janvier 2023 pour la date d'effet’’, a-t-il ajouté.
Selon le syndicaliste, le gouvernement devrait se prononcer sur ces propositions retenues après les avoir soumises en Conseil des ministres le mercredi 07 décembre 2022.
Commentaires
Amis
Le malheur promis aux AME est mieux à leur malheur actuel, pouvons-nous espérer. Néanmoins qu'est-ce qui empêche le groupuscule de fonctionnaires qui gagnent à eux seuls l'équivalent du salaire de 500 autres fonctionnaires du même État, à augmenter le salaire des faiblement payés, alors qu'ils sont au pouvoir ? Comparée à leurs pairs des mêmes établissements d'enseignement, la situation des AME n'a pas d'autre nom que l'esclavage.
07-12-22 à 10:19
Zoundji Samuel
Le seul commentaire est l'Aphrodite
07-12-22 à 08:37