Dossier Frère Hounvi: Azannaï dénonce le silence coupable du Bénin et demande des explications à Patrice Talon

Candide Azannaï et son parti donnent de la voix dans l’affaire Frère Hounvi. Le lundi 12 août 2024, Steve Amoussou, connu sous le pseudonyme de "Frère Hounvi", a été enlevé dans la nuit à Lomé, au Togo. Cet opposant politique béninois, soupçonné d'être à l'origine de publications en ligne de chroniques très critiques envers le gouvernement, a ensuite été présenté au procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) avant d'être incarcéré le mardi 20 août 2024. Il est poursuivi pour "harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion".

Dans ce dossier, la justice togolaise a réagi le dimanche 25 août 2024 en dénonçant fermement cet enlèvement et en annonçant avoir émis des mandats d'arrêt internationaux contre quatre ressortissants béninois soupçonnés d'être les ravisseurs de Steve Amoussou. Deux autres personnes, un conducteur de taxi-moto et une esthéticienne, ont également été placées en détention pour avoir aidé les kidnappeurs.

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Mais depuis cette prise de position des autorités togolaises, le gouvernement béninois est resté étonnamment silencieux sur cette affaire, suscitant l'indignation de l'opposition, et notamment du parti Restaurer l'Espoir (RE) de Candide Azannaï, ancien allié du président Patrice Talon.

"Le Parti Restaurer l'Espoir (RE) se déclare inquiet et préoccupé par le silence incompréhensible des autorités judiciaires de notre pays la République du BÉNIN sur les faits d'enlèvement du Sieur Steve AMOUSSOU", dénonce le parti dans une déclaration publiée ce dimanche.

Candide Azannaï et les siens exigent que les autorités béninoises coopèrent sans délai avec leurs homologues togolais pour faire toute la lumière sur les circonstances de cet enlèvement survenu sur le sol togolais. Le parti s'indigne également de l'implication présumée de citoyens béninois dans cet "acte crapuleux" et demande que les commanditaires et complices soient identifiés et traduits en justice.

Candide Azannaï et son parti tiennent "solidairement responsables Monsieur Patrice TALON et tout son Gouvernement de la vie de Monsieur Steve AMOUSSOU, de sa liberté, de sa sécurité, de son intégrité physique et mentale et de la préservation de tous ses droits". Ils exigent sa "mise en liberté sans délai et sans condition".