L’Afrique veut aussi des sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU. Le président Bio, qui coordonne le Comité des dix chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine sur cette question, a déclaré : "L'Afrique a formulé de manière claire et convaincante une vision et esquissé un modèle de réforme qui garantirait une représentation équitable et une participation significative du continent au sein du Conseil de sécurité." Il a ajouté que "l'Afrique ne peut plus attendre" cette réforme.
Actuellement, le Conseil de sécurité compte cinq membres permanents disposant d'un droit de veto (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France) et dix membres non permanents élus pour deux ans. Les 54 pays africains, qui représentent 28% des États membres de l'ONU, ne disposent que de trois sièges non permanents.
"L'Afrique réclame deux sièges permanents au Conseil de sécurité et deux sièges non permanents supplémentaires", a affirmé Julius Maada Bio lors de cette réunion retransmise sur le site internet de l'ONU.
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Cette demande fait écho aux critiques récurrentes sur la sous-représentation du continent africain au sein du Conseil de sécurité, dont la composition reflète la structure géopolitique de l'après-Seconde Guerre mondiale. Le président de l'Assemblée générale, Dennis Francis, a déclaré que le statu quo était "tout simplement erroné".
Les négociations sur une éventuelle réforme du Conseil de sécurité sont en cours à l'Assemblée générale depuis de nombreuses années. Si certains pays comme les États-Unis soutiennent l'ajout de sièges permanents pour l'Afrique, l'Amérique latine et les Caraïbes, la question reste controversée et soulève des débats au sein de la communauté internationale.
Le ministre namibien des Affaires étrangères, Peya Mushelenga, a néanmoins souligné que la question des sièges permanents pour l'Afrique devait être "réglée de toute urgence".
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