Publicité

CRIET : condamnation d'un enseignant de philosophie à 7 ans de prison pour avoir fait des recherches sur internet sur la cybercriminalité

En prison depuis plus d'un an, un enseignant de philosophie, un menuisier et deux autres personnes ont été condamnés à sept (7) ans de prison ferme. Le verdict de leur procès est tombé le jeudi 25 juillet 2024 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Les prévenus gayman ont été arrêtés à Bohicon, ville située dans le département du Zou.

Un enseignant en situation de classe. Image d'illustration

Un enseignant en situation de classe. Image d'illustration

Un enseignant de philosophie et un menuisier lourdement condamnés par la CRIET. En détention provisoire depuis le vendredi 24 mars 2023, un enseignant de philosophie, un menuisier et deux autres personnes ont été poursuivis par le parquet spécial de la CRIET pour "escroquerie via internet", rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

Ce procès qui s'est ouvert une première fois en avril 2023 a été renvoyé à plusieurs reprises avant que les prévenus ne soient fixés. Jeudi 25 juillet 2024, le verdict de la CRIET est tombé pour le menuisier, l'enseignant de philosophie et les autres prévenus. 

 

Selon la décision de la chambre correctionnelle, ils sont condamnés à sept (7) de prison ferme et deux millions francs CFA d'amendes. Les prévenus condamnés disposent de 15 jours pour faire appel du verdict.

 

L’enseignant rejette les faits


Tout au long du procès, l'enseignant de philosophie, dont les initiales de son nom sont A.A, a toujours rejeté les faits. Il a déclaré que les données retrouvées dans son téléphone sont le fruit de ses recherches sur internet.

 

Selon sa déposition, il a fait les recherches sur internet dans le cadre de son mémoire de master et la préparation de son cours de philosophie à ses élèves. Il a fait remarquer à la Cour qu'elle ne verra rien d'autres comme des activités secondaires ou de discussions avec des victimes qui sont liées à la cybercriminalité.

 

LIRE AUSSI : CRIET : 15 ans de prison et 20 millions FCFA d'amendes requis contre un présumé cybercriminel

 

Lors d'une audience en juin 2023, l'enseignant de philosophie avait déclaré à la Cour qu'il a été interpellé à Bohicon. Après son arrestation, l'enseignant apprend qu'il n'avait jamais été entendu par la police sur les données à caractère cybercriminel retrouvées dans son téléphone.

 

Le menuisier ne se reconnaît pas cybercriminel

 

Poursuivi dans le même dossier, le menuisier avait rejeté les faits mis à sa charge par le parquet spécial de la CRIET. Il avait affirmé que le téléphone pour lequel il a été arrêté à Bohicon lui avait été vendu. L'accusé avait déclaré qu'il ne savait pas que des données à caractère cybercriminel étaient sur le téléphone.
 

Dans la même catégorie
Le militant Shadrac Houngnibo et Kemi Seba

Bénin : incarcéré dans l’affaire d’expropriation à Togbin, Shadrac Houngnibo, proche de Kemi Seba, se défend devant la CRIET

Shadrac Watowédé Houngnibo, le coordonnateur national de l'ONG Urgences panafricaines de Kemi Seba, a...

Image d'illustration

Bénin : l’avocat de Hugues Sossoukpè raconte comment il a été arrêté à Abidjan et extradé à Cotonou à bord d'un avion spécial

Le journaliste et web-activiste politique réfugié a été interpellé dans son hôtel et extradé immédiatement...

Le journaliste Comlan Hugues Sossoukpè

Bénin : le juge des libertés de la CRIET confirme son maintien en détention, Hugues Sossoukpè revendique sa nationalité togolaise et contexte son extradition

Devant le juge de la liberté et de la détention, le journaliste Comlan Hugues Sossoukpè a revendiqué...

Commentaires

Aucun commentaire sur cet article

Laisser un commentaire