Sous la pression des députés de l’opposition au Parlement, la SIRAT SA doit justifier ses comptes et son rôle dans le développement du Bénin. Les accusations s'intensifient à son encontre, des allégations suggérant que l'entreprise serait devenue un vecteur d'endettement pour le pays. Établie le 24 novembre 2021, la SIRAT SA a été créée par la fusion de l'Agence du Cadre de vie pour le développement du territoire (ACVDT) et de la Société des infrastructures routières du Bénin (SIRB SA). Cette consolidation a positionné la SIRAT SA comme une entité centrale pour le développement des infrastructures et du territoire au Bénin, avec un mandat étendu qui comprend la construction et l'entretien des routes, la création d'espaces verts et la gestion de grands projets urbains.
Depuis 2023, la SIRAT SA est accusée de creuser la dette du Bénin. Des parlementaires du parti d’opposition “Les démocrates” pointent un recours excessif aux emprunts locaux et internationaux. Ils soulignent une hausse rapide des passifs, sans résultat opérationnel clair. Les critiques mettent en cause la gestion financière et la responsabilité publique.
Selon ces élus de l’opposition, les rapports du ministère de l’Économie et des finances révèlent que la SIRAT SA a présenté des états financiers en 2020. Cette anomalie contredit sa date de création en novembre 2021. Les parlementaires s’interrogent sur comment lever des fonds sans existence légale et demandent un audit indépendant des opérations. Le document cite « quatre-vingt-douze milliards cinq cent onze millions huit cent soixante-quinze mille quinze francs CFA (92 511 875 015) en 2020 ». Les élus exigent une explication sur l’origine de ces ressources. « Comment justifiez-vous cette levée de fonds d'une société qui n'avait pas encore une existence légale en 2020 ? » ont-ils demandé.
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Les députés veulent aussi clarifier le cadre légal de la SIRAT SA. L’entreprise cumule les fonctions de maître d’ouvrage et de maître d’ouvrage délégué. Ce double rôle est rare et soulève des questions juridiques. Quel statut l’autorise à lever des fonds à ces niveaux ? Les législateurs réclament le texte de loi qui encadre ces missions et demandent une description des procédures internes, du siège de Cotonou jusqu’aux sites de construction. Ils souhaitent comprendre le déroulement des appels d’offres et l’allocation des budgets. « Quel est exactement le cadre juridique de la SIRAT S.A ? », se questionnent-ils.
La gestion des postes de péage et de pesage fait également partie de l'enquête. Les députés font état d’un calendrier promis pour réduire les frais au péage de Tigninti. En juin 2023, le gouvernement avait évoqué des mesures après études d’impact. Depuis, aucun rapport n’a été rendu public. Les parlementaires demandent la publication des résultats et des décisions prises. Ils demandent par ailleurs des informations plus générales sur les réductions de frais de péage à travers le pays.
Commentaires
GNONLONFIN Towédé Moussa WhatsApp 0197963058
Salut depuis 2019 les SINISTRES de la voix PORTO-NOVO/MISSRETE/POBE/ADJA-OUERE/OUINHI sont restés impayés au près de la SRAT SA
30-05-25 à 09:18