Afin de lutter contre le terrorisme qui devient grandissant, militaires et civils ont débattu de leurs responsabilités communes le vendredi 16 mai 2025 à travers un symposium qui s’est déroulé en marge de la table ronde internationale du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (Césa). Y ont pris place des représentants des FDS et des OSC. L’objectif était clair de renforcer leur collaboration pour prévenir l’extrémisme violent sur le territoire national.
Pour Étienne Adossou, vice-président de Abécésa, la lutte contre l’extrémisme violent exige une mobilisation générale. Il souligne la nécessité d’une approche « holistique », qui combine moyens civils, sécuritaires, religieux, politiques, diplomatiques, financiers, communicationnels et judiciaires. « Au cœur de cette réponse », dit‑il, « les forces de défense et de sécurité ainsi que les organisations de la société civile ont des rôles décisifs à jouer ». Il pense donc que seule une stratégie intégrée peut aider à avoir plus d'efficacité.
De son côté, Abasse Olossoumaré, directeur de cabinet du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a mis l’accent sur le caractère transfrontalier et complexe du phénomène. « Face à un phénomène aussi complexe, il est impératif que nos réponses soient concertées et ancrées dans nos réalités sociales et communautaires », a‑t‑il souligné. Il a insisté sur l’implication indispensable de la société civile, des chercheurs, des leaders communautaires, des jeunes et des femmes. Sans cette implication, aucune stratégie ne pourra durablement atteindre ses objectifs, pense-t-il.
L’Amicale sénégalaise du Césa était aussi présente à ce symposium. Le général Talla Niang, président de l'amicale, a insisté sur l’échange d’expériences entre le Sénégal et le Bénin au regard des contextes et des défis spécifiques en matière de prévention de l’extrémisme violent. Il a estimé que cette coopération bilatérale permettrait d’identifier et d’adopter les meilleures pratiques.
Quant à la directrice du Césa Amanda Dory, elle a salué l'Ab écésa pour la franche collaboration qu'elle a avec le Césa. Les travaux du symposium se sont structurés autour de deux panels. Le panel 1 a traité des recommandations de la table ronde du Césa sur la PEV dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest et leur application au Bénin, tandis que le second a parlé de la collaboration entre FDS et OSC pour la prévention de l’extrémisme violent au Bénin.
Ces échanges s’inscrivent dans le plan d’actions 2025 de Abécésa, dédié à la paix, à la gouvernance, à la sécurité et au développement. Les recommandations finales seront transmises au gouvernement béninois, au Césa et aux OSC impliquées dans la lutte contre l’extrémisme violent.
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