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Bénin : le gouvernement justifie l’absence de deuil national après les attaques du 17 avril 2025

Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole et secrétaire général adjoint du gouvernement, a expliqué mercredi 30 avril 2025 sur la télévision nationale pourquoi l’État n’a ni décrété de deuil national ni mis le drapeau en berne après les attaques coordonnées du jeudi 17 avril 2025, qui ont fait 54 victimes, selon le bilan officiel.

Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji

Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji

Le 17 avril 2025, le Bénin a subi des attaques coordonnées qui ont été revendiquées par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM). Le gouvernement a fait état de 54 morts, mais son silence officiel a surpris une partie de l’opinion. Aucun deuil national n’a été décrété. Le drapeau n’a pas été mis en berne. Des voix ont dénoncé un manque d’empathie. Elles ont pointé l’absence de gestes symboliques forts. 

 

Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a pris la parole pour répondre aux critiques. Dans son allocution, il a souligné la nature asymétrique de la menace. Pour lui, chaque attaque devient tragiquement possible, « tous les jours, toutes les semaines, quand bien même on y met les moyens qu'il faut » et il insiste sur l'égalité de traitement des victimes, sans hiérarchiser les sacrifices. 

 

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Sur la mise en berne, il avance un raisonnement simple. « Si nous entreprenons de mettre le drapeau en berne, nous devrions le faire chaque fois qu'un de nos enfants tomberait. Pourquoi le ferait-on une fois et qu'on ne le ferait pas par la suite ? », se questionne-t-il. Pour lui, céder à ce geste répétitif reviendrait à « jouer le jeu de l’ennemi » et à installer une « psychose » chez les citoyens. 

 

Il prend pour exemple les pays soumis à des attaques régulières qui mettaient le drapeau en berne et qui décrétaient le deuil national à chaque perte, mais qui ont fini par renoncer. Le choix du Bénin, selon lui, « n’est pas un manque d’empathie, c’est une question de responsabilité », conclut-il.

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Commentaires

David

Bonjour chers compatriotes. Je pense de ma petite position que l'argument selon lequel faire le deuil national pour nos soldats tombés sous les balles des terroristes reviendrait à faire le jeu de l'ennemi et à installer une psychose, n'est pas un argument. La réalité est là, irréfutable. La psychose est déjà là. Le peuple la vit. Aujourd'hui face aux attaques répétitives de ces vrais terroristes qui s'en sortent victorieusement avec des butins aussi impressionnant que nous avons vu, l'intégrité de notre territoire est menacée. Donc la psychose que l'on craint est déjà là.

01-05-25 à 11:59

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