La fusion du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) et de l'Union progressiste (UP) validée par la Cour constitutionnelle ne fait l'ombre d’aucun doute, car la loi prime sur les statuts des partis politiques, affirme le porte-parole du gouvernement béninois Wilfried Léandre Houngbédji. Le 20 mai 2025, le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique a adressé un rappel à l’ordre à Gratien Laurent Ahouanmenou, secrétaire général adjoint du PRD.
La lettre accuse le parti d’utiliser illégalement son nom et ses symboles, alors qu’il s’est officiellement fusionné avec l’Union progressiste en septembre 2022. Le ministère soutient que la fusion a mis fin à l’existence juridique du PRD, qui n’existe plus selon le décret d’enregistrement de l’UPR. Le PRD par la voix de son président Me Adrien Houngbédji rejette cette interprétation et affirme que la fusion n’a pas entraîné sa dissolution et qu’il conserve ses droits.
Dans son analyse sur Daabaru TV, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, rappelle que « les textes des partis politiques sont leur loi interne » et qu’ils doivent se conformer aux lois de la République. Il souligne que la Cour constitutionnelle a validé la fusion entre l’UP et le PRD, créant l’Union progressiste le renouveau (UPR) et entraînant la disparition des deux formations politiques dans leur forme antérieure. Selon lui, cette fusion a été établie par la Cour et porte force de loi, rendant caduques les anciens statuts du PRD et de l’UP.
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Sur la portée de l’accord de fusion, Wilfried Léandre Houngbédji rappelle que tous les signataires se sont engagés à ne plus exploiter leurs anciens symboles pour une durée déterminée. « L’accord entre les deux, me semble-t-il, indique même que sur une période de quinze ans, il n’est pas possible pour l’un ou l’autre de revendiquer et d’exploiter des attributs qu’il avait avant », rappelle-t-il. Il indique que ni l’UP ni le PRD ne peuvent revendiquer leurs symboles ou leur nom avant la fin de ce délai.
Face aux arguments du PRD reposant sur son récépissé définitif du 26 août 2022, Wilfried Léandre Houngbédji oppose la suprématie du droit. « Les textes internes des partis ne sont pas au-dessus des lois de la République », déclare-t-il. Il estime que l’enregistrement administratif du parti fusionné prime sur tout document antérieur. À ses yeux, le PRD ne peut se prévaloir d’un récépissé qui ne tient pas compte de la décision constitutionnelle validant la fusion.
Enfin, le porte-parole évoque la liberté des acteurs politiques de créer un autre parti tout en fermant la porte au PRD. « Les tentations d’aller ailleurs peuvent arriver. C’est leur libre choix d’après les textes de la République. Mais ils iront créer un autre parti, certainement pas celui du même nom », conclut-il.
Commentaires
Kpodegla
C'est une bataille juridique
12-06-25 à 08:04
Kpodegla
C'est une bataille juridique
12-06-25 à 08:04