Il voulait se procurer des restes d'un cadavre pour avoir de la chance mais c'est dans une prison qu'il va atterrir. C'est l'histoire du nommé G.A. qui a été placé en détention préventive le 24 avril 2025 pour complicité d'abus de fonction. Le prévenu est poursuivi au même titre qu'un thanatopracteur communément appelé morguier du CNHU.
Jeudi 5 juin 2025, une nouvelle audience s'est ouverte dans son dossier. À cette audience, le morguier poursuivi avec mandat de dépôt pour abus de fonction dans le cadre de cette affaire et d'une autre en cours devant la CRIET n’était pas présent. Ayant comparu un peu plutôt dans la matinée, ce morguier est retourné en prison. Seul le nommé G.A. a été entendu par la Cour.
Selon les faits résumés par le juge de la chambre correctionnelle, le prévenu voulait se procurer les cheveux, les ongles, la chair et l’eau de bain d’un mort auprès de l’agent de la morgue du CNHU. L'homme aurait déclaré avoir eu besoin de ces éléments afin d'effectuer un rituel. Le prévenu affirme être revenu au pays et a eu à rencontrer des difficultés financières et professionnels. Après consultation c'était donc ce qu'on lui aurait été demandé d'apporter pour le rituel, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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Devant le juge, le prévenu a tenté de nier les faits. C'est alors que le magistrat lui rappelle qu'il a déclaré sur le procès-verbal que les restes d'un cadavre notamment l'eau de bain apporterait de la chance aux commerçants et aux chefs d'entreprise. Le juge a renvoyé le dossier au jeudi 10 juillet 2025 afin de joindre cette procédure à une autre similaire engagée contre des agents de la morgue du CNHU et d'entendre les prévenus.
Selon nos informations, cette affaire a été révélée dans le cadre des enquêtes ouvertes après la découverte des squelettes de bébés derrière la morgue du CNHU de Cotonou.
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