Une nouvelle audience dans le procès dans le dossier du prévenu A. S. , de son frère et d'un coprévenu à la CRIET. Dans ce dossier, le contrôleur financier et son frère ont été placés en détention préventive le 18 février 2025. Il est reproché au cadre de la présidence du Bénin des faits d'abus de fonction et blanchiment de capitaux. Quant à son frère, il est poursuivi pour complicité d'abus de fonction et de blanchiment de capitaux.
À l'audience de ce lundi 2 juin 2025, le ministère public a fait ses réquisitions. À l'ouverture de l'audience, le représentant de la Garde républicaine a indiqué que l'institution militaire ne se constituait par partie civile et ne réclamait donc rien. Selon le parquet spécial, tout est parti d'un d'un prestataire qui a dénoncé l'intervention du contrôleur financier dans la passation des marchés publics. Ce cadre s'occupe de neuf (09) institutions de l'État dont la Garde républicaine et le cabinet militaire.
Le ministère public affirme que le principal prévenu prend contact avec les prestataires et les assiste dans l'attribution des marchés publics. Il aurait notamment exigé 20 % de commissions sur chaque marché. Le procureur présenté à ce sujet des messages échangés par le contrôleur financier. « C'est 20% non négociable » ou « C'est la manne d'or », aurait écrit le délégué du contrôle financier de la présidence du Bénin en discutant de marchés publics.
Dans ses réquisitions, le parquet spécial apprend que le délégué du contrôle financier de la présidence du Bénin est également bénéficiaire de certains sociétés qui ont gagné des marchés publics auprès de l'État béninois. Il serait à l'origine des entreprises avec des prêtes noms. Le parquet spécial lui reproche aussi de positionner des Personnes responsables des marchés publics (PRMP) afin d'avoir la main mise sur les marchés publics.
Quant à son frère, l'accusation souligne que ce dernier mettait la pression aux prestataires. Pour le troisième prévenu, le ministère public a requis sa relaxe au bénéfice du doute.
Le parquet spécial de la CRIET a demandé à la Cour de retenir le contrôleur financier de la présidence dans liens des infractions d'abus de fonction et de blanchiment de capitaux. Il a requis à son encontre sept (7) ans de prison ferme et 10 millions FCFA d'amendes.
Pour son frère, le procureur a demandé de le retenir dans les liens de complicité d'abus de fonction et blanchiment de capitaux. Cinq ans de prison ferme et dix millions FCFA d'amendes ont été requis contre lui, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Le délibéré du dossier est attendu pour le lundi 7 juillet 2025
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