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Bénin : la chambre correctionnelle de la CRIET se déclare incompétente et renvoie le dossier de l’ex-DGPN Houdégnon en instruction

Ce lundi 19 mai 2025, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a rendu son verdict dans le procès très attendu de l'ex-Directeur Général de la Police Nationale (DGPN), Louis Philippe Houndégnon. Alors que le parquet spécial avait initialement requis 2 ans de prison ferme contre le prévenu en avril 2025, la chambre correctionnelle de la CRIET s'est finalement déclarée incompétente.

L'ex-DGPN, Louis Sèssi Philippe Houdégnon

L'ex-DGPN, Louis Sèssi Philippe Houdégnon

Surprise et étonnement dans le dossier de l'ex-DGPN Louis Philippe Houndégnon. Ce lundi 19 mai 2025, la chambre correctionnelle de la CRIET s'est déclarée incompétente dans l’affaire de Louis Philippe Houndégnon et de son coprévenu Coffi Camille Amoussou. Le motif ? Le juge a estimé dans sa décision que les faits reprochés aux deux prévenus sont de nature criminelle. Il a ensuite confirmé le mandat de dépôt et a renvoyé le ministère public à mieux se pourvoir. 

 

Après cette décision, l’ex-DGPN Louis Philippe Houndégnon et son coprévenu sont renvoyés devant la commission d'instruction de la CRIET. Ils vont passer devant le juge de la liberté et de la détention. Le juge va devoir se prononcer à nouveau sur les mandats de dépôt décernés contre les deux prévenus, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express. 

 

Retour sur les faits 

 

Courant novembre 2024, Louis Philippe Houndégnon, avait été interpellé suite à plusieurs interviews accordées à la presse dans lesquelles il déclarait avoir reçu des propositions de coup d'État contre le président Patrice Talon. Le parquet spécial l'accusait alors d'avoir remis en cause la Constitution béninoise et d'avoir appelé la population au soulèvement à travers son "Mouvement 11/12".

 

LIRE AUSSI : CRIET : l’ex-DGPN Houndégnon révèle l’identité des personnalités qui lui ont fait des propositions de coup d'État contre Patrice Talon

 

Lors des audiences, le ministère public, représenté par le premier substitut du procureur spécial Armand Donald Reagan Hounguè, avait fait ses réquisitions. Selon le procureur, Houndégnon aurait "manqué de réserve même étant à la retraite" et aurait travaillé à "recenser les personnalités clés de l'État" dans le but de fomenter un coup d'État. Le parquet avait donc demandé à la CRIET de retenir Houndégnon pour des faits présumés d'incitation à la rébellion et de harcèlement par le biais d'un système électronique.

 

Houndégnon et Amoussou sont poursuivis pour des faits présumés d'incitation à la rébellion et de harcèlement par le biais d'un système électronique. Lors de la précédente audience du 24 février 2025, les débats avaient notamment porté sur des échanges téléphoniques entre Houndégnon et un ex-ministre de Boni Yayi, aujourd'hui diplomate.

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