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Affaire Boko-Homeky : le procureur dénonce les « chantages » de la défense lors de l'ouverture du procès à la CRIET

L'audience de jugement dans la procédure opposant le Ministère public à l’homme d'affaires Olivier Boko, l’ex-ministre des Sports Oswald Homeky et quatre autres a débuté ce mardi 21 janvier 2025 à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Les avocats des accusés, poursuivis pour des faits présumés de complot contre la sûreté de l'État, de corruption et de faux, ont contesté la formation judiciaire siégeant en matière criminelle. Selon le procureur, ce moyen de défense vise à empêcher le débat public sur le fond du dossier. Mario Mètonou dénonce ces faits dans un communiqué publié dans la soirée

Le procureur spécial près la CRIET, le magistrat Mario Mètonou

Le procureur spécial près la CRIET, le magistrat Mario Mètonou

Le procès très attendu d'Olivier Boko, Oswald Homeky et de quatre autres prévenus s'est ouvert dans un climat de tension à la CRIET. Comme l'a indiqué le procureur spécial près la CRIET, Mario Mètonou, "les accusés doivent répondre devant la chambre de jugement statuant en matière criminelle des infractions de complot contre la sûreté de l'État, corruption d'agent public national, faux et usage de faux." 

 

Dès l'ouverture des audiences, les avocats de la défense ont contesté la composition de la juridiction, affirmant qu'elle était irrégulière. "Selon eux, l'article 254 nouveau du code de procédure pénale prévoit que 'Le tribunal de première instance statuant en matière criminelle est composé d'un (01) président et de quatre (04) assesseurs', alors que la CRIET ne compte qu'un président et deux juges", a précisé le procureur. 

 

Dans un communiqué, le procureur de la CRIET Mario Mètonou a souligne que « cette disposition du code de procédure pénale de 2012 tel que modifié le 18 mai 2018 ne s'applique pas à la CRIET. En effet, à cette loi générale, le législateur a substitué une loi spéciale plus récente. Il s'agit de la loi 2020-07 du 17 février 2020 relative à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme qui dispose en son article 6 nouveau que 'la chambre de jugement siège en formation collégiale composée d'un (01) juge-président et de deux (02) assesseurs ». 

 

LIRE AUSSI ; CRIET : le film de la première journée d'audience dans le procès Boko, Homeky et cie

 

Le procureur indique que malgré le rejet de leurs recours par la Cour Constitutionnelle et la Cour Suprême, les avocats de la défense ont continué à multiplier les incidents au cours du procès. Ils ont notamment demandé le déport du juge-président en raison de "craintes d'impartialité", avant d'annoncer leur déconstitution des intérêts de leurs clients.

 

 

Selon le procureur, "cette stratégie de la défense s'inscrit dans la logique de multiplication des incidents pour éviter à tout prix le débat public sur le fond du dossier, discréditer la justice et entraver le déroulement du procès." Il a tenu à rappeler que "la justice ne saurait se soumettre à des chantages ni au détournement de ses règles." 

 

Les accusés, Olivier Boko et Oswald Homeky, sont soupçonnés d'avoir fomenté une tentative de coup d'État contre les institutions de la République. Ils devront répondre de ces graves accusations devant la chambre de jugement de la CRIET, malgré les multiples manœuvres de leurs avocats pour perturber le bon déroulement du procès, selon le procureur.

 

Voici le communiqué  du procureur spécial près la CRIET Mario Mètonou 

 

 

 

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