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Fusion du PRD et de l'UP : Adrien Houngbédji apporte des preuves irréfutables de l'existence légale de son parti

Alors que le ministère de l'Intérieur, Alassane Seidou conteste catégoriquement l'existence même du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) après sa fusion avec l'Union Progressiste (UP) en 2022, son président Adrien Houngbédji a adressé une lettre détaillée au ministre pour justifier point par point que son parti n'a nullement été dissous malgré l'accord de fusion signé il y a près de trois ans.

Le président du PRD, Adrien Houngbédji entourés de Patrice Talon et Joseph Djogbénou

Le président du PRD, Adrien Houngbédji entourés de Patrice Talon et Joseph Djogbénou

La réplique de Houngbédji au ministre de l'intérieur et de la sécurité publique. Dans une lettre datée du lundi 2 juin 2025, Maître Adrien Houngbédji, président du PRD, a répondu de manière étayée au ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Séidou, qui remettait en cause dans un courrier du 26 mai 2025 l'existence légale de sa formation politique. Cette prise de position du ministère faisait suite à un communiqué du secrétaire général adjoint du PRD justifiant le maintien de son parti malgré la fusion avec l'Union Progressiste en deux 2022.

 

Pour démontrer de façon irréfutable que le PRD n'a pas disparu, le leader des Tchoco-Tchoco s'appuie sur quatre arguments principaux, s'appuyant à chaque fois sur des éléments tangibles. Tout d'abord, Maître Houngbédji rappelle que le PRD a obtenu son récépissé définitif postérieurement à la signature de l'accord de fusion avec l'Union Progressiste. « L'accord de fusion sur lequel vous vous fondez a été signé le vingt et un août deux mille vingt-deux. Or, postérieurement à la signature de cet accord, vous avez délivré au PRD, son récépissé définitif. Le PRD qui existait avant le protocole d'accord, a donc continué à exister après », souligne-t-il. 

 

Selon l'ancien président de l'Assemblée nationale, la fusion a été décidée par une résolution du Conseil national du PRD en date du 19 août 2022. Or, les statuts du parti stipulent expressément que « les décisions de fusion ne peuvent pas entraîner la dissolution du PRD, lequel conserve ses attributs, son patrimoine et son autonomie fonctionnelle, exceptés ceux concédés ». Ainsi, la fusion conclue grâce à cette résolution du Conseil national n'a pas eu pour effet de faire disparaître le parti. 

 

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Maître Houngbédji fait également valoir que la disparition du PRD ne peut résulter que d'une décision de dissolution prise par un congrès extraordinaire convoqué à cet effet et statuant à la majorité des trois-quarts des congressistes, conformément aux statuts. « Je mets au défi quiconque de produire un procès-verbal de congrès extraordinaire de dissolution du PRD », déclare-t-il avec fermeté. Il rappelle que le dernier congrès du parti remonte au 19 décembre 2021. 

 

Enfin, le leader du PRD souligne que le professeur Joseph Djogbénou, chargé des procédures administratives, n'a pas fourni au ministère les procès-verbaux de congrès de dissolution du PRD et de l'Union Progressiste, alors que cela aurait dû être le cas si ces partis avaient réellement été dissous. « Le Professeur Djogbénou savait donc bien qu'il n'y a pas eu de dissolution du PRD », en déduit Maître Houngbédji. Après la fusion de 2022, l'Union Progressiste Le Renouveau a participé aux élections législatives, permettant à certains caciques du PRD de faire leur retour au Parlement. 

 

Cette polémique intervient dans un contexte où les partis politiques béninois s'activent en vue des élections générales de 2026. Elle est également attisée par les récentes prises de position critiques d'Adrien Houngbédji à l'égard de la gouvernance du président Patrice Talon.

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