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Frontière Bénin-Niger : le chef de la diplomatie béninoise Olushegun Bakari répond aux nouvelles accusations du Général Tiani

Face aux nouvelles accusations du président nigérien, le Général Abdourahamane Tiani, envers le Bénin, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakari, a appelé dimanche 1er juin 2025 à la poursuite de la coopération entre Niamey et Cotonou.

Le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Olushegun Adjadi Bakari

Le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Olushegun Adjadi Bakari

Entre Porto-Novo et Niamey, les tensions sont loin de se terminer au sujet de la réouverture des frontières. Le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakari, a réagi dimanche 1er juin 2025 aux récentes déclarations du président nigérien, le Général Abdourahamane Tiani. 

 

Lors d'une sortie médiatique, ce dernier a réitéré son accusation selon laquelle le Bénin continue d'abriter des militaires français dont l'objectif est de déstabiliser le Niger. Il a laissé entendre que sans une rupture de la coopération militaire entre Cotonou et Paris, Niamey n'ouvrira pas sa frontière avec le Bénin. 

 

En réponse, Olushegun Bakari a rappelé l'importance pour les deux pays de coopérer. « Nous avons le devoir de trouver le créneau pour pouvoir continuer à travailler ensemble. Parce que c'est ça qu'attendent nos peuples. Ils n'attendent pas de nous que nous soyons là à nous lancer des effectifs sur les réseaux sociaux. Ce qu'ils attendent de nous, c'est que nous puissions travailler ensemble pour régler des problèmes concrets », a-t-il déclaré aux médias locaux. 

 

LIRE AUSSI : Fermeture de la frontière Bénin-Niger : Tiani maintient sa position et tacle Patrice Talon sur le rappel de l’ambassadeur Agonkan

 

Selon le chef de la diplomatie béninoise, l'un des problèmes concrets auxquels les dirigeants du Niger et du Bénin doivent faire face aujourd'hui sont « les questions de sécurité ». Il a rappelé que la frontière du côté du Bénin s'est ouverte. 

 

Par ailleurs, Olushegun Bakari a fait remarquer que la fermeture de la frontière du Niger avec le Bénin n'a pas empêché Cotonou d'enregistrer une croissance économique de 7,5% l'année dernière, supérieure aux prévisions. « Ça veut dire qu'ensemble, nous Béninois, nous avons construit une forme de résilience qui fait que, quels que soient les chocs que nous pouvons subir, nous avons la capacité et la force de pouvoir nous relever et de continuer à être forts », a-t-il souligné. 

 

Concernant la disparition de l'ambassadeur béninois, Gildas Agonkan, après sa demande d'excuse formulée au peuple nigérien à Gaya, à l'Ouest du Niger, le ministère béninois des Affaires étrangères a fait savoir que l'ambassadeur a été rappelé pour consultation et qu'un nouvel ambassadeur sera prochainement nommé près le Niger.

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