De son idylle avec deux tiktokeuses du Bénin, c'est derrière les barreaux que va finir le nommé I.C, un ressortissant de Côte d'Ivoire. Deux femmes internautes connues sur les réseaux sociaux au Bénin accusent d'escroquerie leur généreux donateur de nationalité ivoirienne.
L’homme présenté comme un présumé cyber-escroc a été déposé en prison par le parquet spécial de la CRIET depuis le mois de juillet 2024. Il est reproché à cet Ivoirien des faits d'escroquerie via internet.
Mardi 27 mai 2025, une nouvelle audience s'est ouverte dans le dossier un peu après 15 heures. C'est le tour du ministère public de faire ses réquisitions contre le prévenu. Selon le ministère public représenté par la quatrième substitut du procureur spécial près la CRIET, le présumé gayman a promis à ces deux victimes de leur acheter des véhicules haut de gamme.
À ce sujet, le présumé gayman se serait rendu chez des concessionnaires de véhicules automobiles dont Mig Motors mais les chèques qu'il a déposé pour acheter les véhicules dans chacun des cas se sont révélés comme des chèques sans provision, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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Selon le ministère public, le rapport du Centre national d'investigations numériques (CNIN) qu'en dehors des faits qui lui sont reprochés, cet ivoirien s'adonnait également à de l’escroquerie en ligne et qu'il serait dans son pays la Côte d'Ivoire pour les mêmes faits. « C'est un habitué des faits », a déclaré la procureure qui souligne que les extractions de son téléphone ont également montré qu'il serait fait passer sur internet pour le porte-parole du gouvernement béninois Wilfried Léandre Houngbédji.
Le ministère public a demandé à la Cour de retenir le prévenu dans les liens de la prévention des faits d'escroquerie via internet. Il a requis cinq ans de prison ferme, la confiscation de ses scellés et deux millions FCFA d'amendes contre le prévenu.
Son avocat conteste et plaide sa relaxe
Dans sa plaidoirie, son avocat Me Luz Grimaud Walter da Silva a d'abord sollicité un renvoi pour déposer des notes de plaidoiries. Il a ensuite plaidé le dossier en deux séquences. Dans la première séquence, l'avocat que son client a été victime d'une dénonciation calomnieuse après des relations amoureuses échouées avec les deux tiktokeuses.
Au sujet de la deuxième séquence, l'avocat souligne que rien ne s'est passé via les réseaux sociaux, c'est une relation physique au point le prévenu connaissait même les parents des deux tiktokeuses. « Edwige est venue ici vous baratiner », a déclaré l’avocat. Sur la somme de 500 000 FCFA que le prévenu aurait escroqué à cette tiktokeuse, l'avocat affirme que les relevés Momo montrent que son client a déjà tout remboursé.
L'homme de droit explique que ces fonds ont été utilisés pour réparer le véhicule du prévenu qui était en possession de la tiktokeuse Edwige. C'est « Mon malin dans Cotonou » qu'a écrit la tiktokeuse dans l'un de leur message qui n’aurait pas marché selon l'avocat. L’avocat a également rejeté les accusations du ministère public selon lesquelles son client serait fait passer pour le porte-parole du gouvernement béninois Wilfried Léandre Houngbédji. Il a déclaré qu'il n'y aucune preuve de ces déclarations du ministère public dans les extractions du CNIN. L'avocat a plaidé au principal la relaxe pure et simple de son client et au subsidiaire la relaxe au bénéfice du doute.
Le verdict du procès est renvoyé au mardi 8 juillet 2025, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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