Mauvaise nouvelle pour le président du parti le Libéral. Selon nos informations, Richard Boni Ouorou, président du parti « le Libéral », ainsi que deux hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur ont été placés en détention provisoire après avoir été auditionnés par la CRIET dans une affaire présumée de corruption.
La décision de la juge des libertés et de la détention de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) est tombée un peu avant 3 heures ce jeudi 22 mai 2025. Dans sa décision, elle a ordonné le placement sous mandat de dépôt de Richard Boni OUOROU, président du parti Le Libéral, ainsi que de ses deux coaccusés. Il s'agit du Directeur des Partis Politiques et des Affaires Électorales ainsi qu'un cadre de la Direction des Affaires Intérieures et des Cultes du ministère.
L’affaire est désormais confiée à la Commission d'instruction de la CRIET. Elle va instruire le dossier. L'instruction pourrait aboutir à une ordonnance de non-lieu ou de renvoie devant la chambre de jugement.
La fin de l'instruction peut conduire à plusieurs issues, selon les éléments recueillis au cours de l'instruction. Tout d'abord, un non-lieu peut être prononcé si la commission estime qu'il n'y a pas assez de charges ou que les faits ne sont pas constitués juridiquement, ce qui met fin à la procédure sans renvoi devant une juridiction de jugement.
Ensuite, si la commission considère qu'il existe des charges suffisantes contre la personne mise en examen, elle peut décider de la renvoyer devant le tribunal correctionnel s'il s'agit d'un délit, ou devant la session criminelle de la CRIET s'il s'agit d'un crime. Dans des cas complexes, une partie de l'affaire peut faire l'objet d'un non-lieu tandis que l'autre est renvoyée devant une juridiction. Enfin, la commission peut également requalifier les faits, ce qui influera sur la juridiction compétente pour juger.
Les faits
Selon le procureur Mario Mètonou, le mardi 13 mai 2025, le Parquet Spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a été saisi de faits présumés de corruption impliquant des fonctionnaires du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique. Dans le cadre de l'enquête ouverte, plusieurs agents publics ont été interpellés, notamment le Directeur des Partis Politiques et des Affaires Électorales ainsi qu'un cadre de la Direction des Affaires Intérieures et des Cultes.
Selon le procureur Mario Mètonou, Richard Boni Ouorou, président du parti "Le Libéral", a été arrêté dans la soirée du jeudi 15 mai 2025. Les éléments recueillis indiquent que dans le processus administratif de reconnaissance du parti, des sommes d'argent auraient été convenues et versées à des fonctionnaires en contrepartie de leur intervention.
« Selon les déclarations du Directeur des Partis Politiques et des Affaires Électorales, une somme de douze millions (12 000 000) de francs CFA aurait été proposée pour l'obtention du récépissé de reconnaissance officielle du parti du sieur Richard Boni Ouorou. Il affirme toutefois n'avoir effectivement perçu que cinq millions (5 000 000) de francs CFA. Une perquisition opérée à son domicile a permis la saisie de ladite somme, qu'il présente comme celle reçue du sieur Ouorou », a déclaré le procureur.
De son côté, Richard Boni Ouorou aurait déclaré avoir remis au total sept millions (7.000.000) de francs CFA audit Directeur, en trois tranches : un premier versement d'un million (1.000.000) de francs CFA avant la tenue du congrès du parti le 5 avril 2025, suivi de deux paiements successifs de trois millions (3.000.000) de francs CFA chacun, effectués les 26 et 28 avril 2025, selon le procureur. .
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