Une affaire d'escroquerie et de faux en écriture publique devant la CRIET. Placé en détention provisoire depuis mars 2025, un homme a été entendu par les juges de la chambre correctionnelle mardi 20 mai 2025. Trois de ses victimes dont un pasteur réclame 15 millions FCFA après avoir été dépouillé.
À la barre, le prévenu s'est présenté comme un gestionnaire de projets et un ancien employé de l’ONG African Parks. Les faits reprochés au prévenu portent notamment sur la falsification d'un décret présidentiel signé par le président Patrice Talon, le ministre du Cadre de vie, José Didier Tonato et le ministre des Finances, Romuald Wadagni. À travers ce décret falsifié, il s'est fait nommer chef projet d'un « PAG MIRADOR » par le président Patrice Talon. Ce faux décret a été retrouvé à son domicile par les enquêteurs de la police républicaine.
Lors de sa déposition, le prévenu a reconnu qu'il a fait ce faux décret à partir d'un vrai décret signé par Patrice Talon et ses deux ministres suscités. Il a déclaré qu'il n'a jamais utilisé ce faux décret. Mais, il a été confondu par l'un des juges qui lui a rappelé que c'est ce décret qu'il a utilisé pour convaincre l'homme de Dieu à mettre la main à la poche et à débourser 15 millions FCFA, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Les débats ont également révélé qu'il s'est fait également établir un autre faux document dans lequel il présente avoir reçu une transaction de 10 milliards FCFA. Interrogé à ce sujet, il explique avoir utilisé ce document pour des cours à ses étudiants en gestion de projet. Le prévenu a précisé que son PAG MIRADOR est un vrai projet côtier qui vise à sécuriser les côtes béninoises.
L’homme fait savoir qu'il est un spécialiste en gestion de projet et qu'il a commencé à rédiger son PAG MIRADOR depuis septembre 2020 et que cela n'est pas une tricherie du Programme d'action du gouvernement béninois. Il aurait également fait croire à ses victimes qu'il aurait joué un rôle dans l’organisation des vodun days.
À la barre, il a déclaré n'avoir joué aucun rôle dans les vodun days. Un homme qui lui aurait payé des loyers réclame également cinq-cent mille (500 000) francs CFA. Le dossier a été renvoyé au mardi 24 juin 2025, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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