Mauvaise nouvelle pour les militants du parti « Le Libéral ». Le jeudi 15 mai 2025, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seidou, a fait une déclaration officielle sur cette affaire, rapporte Bénin Intelligent.
Selon le ministre, le dossier de déclaration administrative de constitution du parti politique "Le Libéral" (LLB) a été déposé au MISP le 2 août 2024. Conformément à la réglementation en vigueur, ce dossier a fait l'objet d'un examen approfondi par les services compétents du ministère.
Malgré plusieurs échanges et corrections apportées par les responsables du parti, des insuffisances ont été relevées à plusieurs reprises dans le dossier. Ce n'est finalement que le 28 avril 2025 que le MISP a délivré un récépissé provisoire de déclaration administrative de constitution du parti "Le Libéral", en vue de son enregistrement définitif.
Mais, le ministre Alassane Seidou a indiqué avoir été informé de « faits de corruption avérés » impliquant deux cadres de son ministère dans ce dossier. Selon ses déclarations, « le cadre en service à la Direction des Affaires intérieures et des Cultes aurait approché le principal responsable du parti en création pour lui proposer des facilitations contre rémunération de sa part en vue de faire aboutir son dossier ». Ce même cadre aurait par la suite contacté et convaincu un autre cadre de la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales, toujours contre promesse de rétribution.
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Les deux fonctionnaires auraient ainsi perçu « d'importantes sommes d'argent du principal responsable du parti en création », a indiqué le ministre. Face à ces allégations de corruption "d'une extrême gravité", Alassane Seidou a ordonné l'interpellation immédiate des deux cadres impliqués. Il a également demandé l'activation de la Brigade économique et financière pour mener une enquête approfondie sur cette affaire, et a suspendu les deux fonctionnaires de leurs fonctions respectives.
Le ministre a par ailleurs affirmé que des poursuites judiciaires seront engagées à l'encontre de toutes les personnes mises en cause, sans préjudice des sanctions administratives. Quant au président du parti "Le Libéral", Richard Boni Ouorou, il est activement recherché par les forces de l'ordre dans le cadre de cette enquête sur des soupçons de corruption.
Ce scandale intervient alors que le processus d'enregistrement du parti politique "Le Libéral" semblait toucher à sa fin, après plusieurs mois d'échanges et de corrections du dossier avec les services du ministère de l'Intérieur.
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