Une page institutionnelle se tourne au Togo. Le pays entame la cinquième République. Le samedi 3 mai 2025, Faure Gnassingbé a prêté serment devant la Cour constitutionnelle comme président du Conseil des ministres et chef suprême des armées. Cette prestation de serment marque la transition vers la Cinquième République, issue de la réforme constitutionnelle adoptée en mai 2024.
Faure Gnassingbé quitte ainsi son mandat de chef de l’État tout en conservant d’importants pouvoirs exécutifs. Cette étape concrétise le nouveau régime parlementaire instauré par la révision de la Constitution. La réforme constitutionnelle a été adoptée en mai 2024. Elle institue un régime parlementaire et limite le rôle du président de la République à une fonction honorifique.
Le président de la République sera élu au Congrès par les députés et les sénateurs. Son mandat sera de six ans. La révision prévoit la désignation du président du Conseil comme chef de l’exécutif. Il dirige la politique nationale et est le véritable détenteur du pouvoir. La constitution ne fixe pas de limite de renouvellement pour ce mandat.
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Le parti UNIR, majoritaire à l’Assemblée nationale, a désigné Faure Gnassingbé comme candidat au poste de président du Conseil. Sa nomination respecte la règle selon laquelle ce poste revient au chef du parti majoritaire. Dans la nouvelle Cinquième République, le président de la République ne dispose plus des prérogatives exécutives. Il préside le Conseil supérieur de la magistrature et représente la nation.
Le président du Conseil occupe la place centrale du pouvoir. Il conduit l’action du gouvernement devant le Parlement. Il coordonne la mise en œuvre des lois. Son autorité s’étend sur l’administration et la défense. La veille de la prestation de serment, le gouvernement en place a présenté sa démission. Cet acte marque la fin du mandat sortant et la préparation de la nouvelle équipe.
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