Publicité

Direct Procès Dangnivo : MTN exprime des doutes sur l’authenticité du document présenté comme relevés téléphoniques d'Alofa en 2010

Le procès de l'affaire Dangnivo, relative à la disparition et au meurtre présumé du syndicaliste Pierre Urbain Dangnivo en 2010, reprend ce mercredi 9 avril 2025 devant le tribunal de Cotonou. C'est la sixième journée d'audience depuis la reprise du procès le mardi 11 mars dernier.

Image d'illustration

Image d'illustration

Lors de l'audience du mardi 8 avril, le tribunal a notamment entendu le témoignage de Julien Pierre Akpaki, l'ex-directeur général de l'ORTB (Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin), devenu aujourd'hui SRTB (Société de Radiodiffusion et Télévision du Bénin).

 

Convoqué à la barre, Julien Pierre Akpaki a juré de dire toute la vérité au tribunal sur son rôle et ce qu'il sait de cette affaire Dangnivo. L'homme, qui se présente comme un ingénieur des télécommunications et ancien patron de la télévision de service public, a reconnu l'accusé Donatien Amoussou, mais pas Codjo Alofa.

 

Selon la déposition de Julien Pierre Akpaki, un certain Auguste Amoussou, le grand-frère de Donatien Amoussou, est venu le voir un jour dans son bureau alors qu'il était directeur général de l'ORTB. Auguste Amoussou lui aurait alors affirmé connaître des personnes qui détiennent des informations sur la disparition du véhicule appartenant à Dangnivo, suite à un communiqué diffusé sur l'ex-ORTB invitant toute personne à fournir des informations sur cette disparition.
 

Julien Pierre Akpaki a indiqué avoir renvoyé Auguste Amoussou et son jeune frère Donatien, accompagnés d'un Camerounais dont il ne se souvient plus du nom, vers le colonel Séverin Koumassègbo, qui était à l'époque le chef de la sécurité présidentielle. Quelques jours plus tard, Auguste Amoussou l'a appelé pour l'informer que son frère Donatien était gardé par rapport à l'affaire Dangnivo, ce qui a surpris l'ex-DG de l'ORTB.

 

Mais, Donatien Amoussou a contredit les déclarations de Julien Pierre Akpaki, affirmant que lui et son frère Auguste étaient bien allés rencontrer l'ex-DG de l'ORTB dans son bureau et que le Camerounais Prizo avait tout raconté ce jour-là. Donatien Amoussou a également précisé qu'ils avaient déjeuné ensemble à la place des Martyrs à Cotonou, contrairement à ce qu'a déclaré Akpaki.

 

LIRE AUSSI : Procès-Affaire Dangnivo : Donatien Amoussou révèle comment le patron de la sécurité présidentielle de l'époque lui a demandé de remettre le téléphone de Dangnivo à Océan FM
 

Par ailleurs, le tribunal a entendu le témoignage du Dr Ghislain Comlan Akabassi, un expert en biodiversité et spécialiste de la plante "Ayokpè" évoquée par l'accusé Alofa. Selon l'accusé, cette plante aurait servi à tuer Dangnivo. Selon l'expert, cette plante peut s'avérer mortelle à forte dose, car elle accélère le rythme cardiaque et peut intoxiquer les cellules.

 

Mais lors de l'audience, Alofa a affirmé n'avoir jamais mentionné l'Ayokpè mais plutôt un autre produit appelé "Sokpakpè". Il a précisé que tout ce qu'il avait dit précédemment était un mensonge. Alofa a réaffirmé qu'il n'a jamais connu ni tué Dangnivo.

 

Le juge a finalement demandé que les feuilles d'audience du tribunal au moment des faits soient remises à la cour afin de vérifier les contradictions des différents témoins. Les audiences se poursuivront ce mercredi 9 avril 2025 avec l'audition d'autres témoins.

 

Les deux accusés sont arrivés au tribunal de Cotonou ce mercredi 9 avril 2025. Ils attendent toujours le début de l’audience qui n’a pas encore commencé à 10 heures 30 minutes, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express. 

 

MTN exprime des doutes sur l’authenticité du document présenté comme relevés téléphoniques de l'accusé Alofa en 2010

 

11 heures 43 minutes : ouverture de l'audience 


 

À l'ouverture de l'audience, le juge Guillaume Lally a annoncé l’ordre du jour. Pour ce mercredi 9 avril 2025, il a indiqué qu'un représentant du réseau GSM MTN ainsi que des membres de la famille Dangnivo.


 

C'est la représentante de MTN qui est auditionnée en premier. Le tribunal veut entendre ce réseau GSM sur les réquisitions de 2010 et 2015 concernant les relevés téléphoniques de Dangnivo et son présumé assassin.

 

Le juge a indiqué que la cour souhaitait écouter le réseau de téléphonie mobile sur les réquisitions concernant le numéro de téléphone utilisé par l'accusé Alofa entre le 15 et le 30 août 2010. Cette période correspondait aux échanges téléphoniques entre l'accusé et Pierre Urbain Dangnivo, aujourd'hui porté disparu.

 

Murielle Zinzindohoue a expliqué que la première réquisition transmise à MTN  remontait à 2010. À cette époque, elle venait d'intégrer le réseau de téléphonie mobile fin 2009 en tant que Legal Manager. Le juge a alors demandé s'il serait possible d'obtenir les traces de ces échanges téléphoniques. La représentante de MTN a indiqué que seul le service informatique pourrait effectuer ces vérifications.

 

Interrogée sur un document de réponse de MTN en 2010, Murielle Zinzindohoue a déclaré ne pas reconnaître sa signature, tout en admettant que le style correspondait à celui de l'entreprise. Elle a cependant exprimé des doutes sur l'authenticité du document. Ce document aurait été produit dans le cadre du dossier et sur réquisition d'un commandant.

 

Sur demande du juge, Murielle Zinzindohoue a affirmé qu'elle allait effectuer des recherches approfondies dans les archives de MTN. Mais, elle a précisé que ces archives remontent loin et qu'elle ne pourrait donner de date précise.

 

Le ministère public a souligné que depuis 13 ans, les réseaux de téléphonie mobile répondaient régulièrement aux réquisitions des institutions. Néanmoins, le juge a insisté pour que Murielle Zinzindohoue poursuive ses vérifications, soulignant que le procès avait un délai à respecter. Le tribunal lui a donné une quinzaine de jours pour produire les relevés téléphoniques. Ensuite, le juge a souhaité entendre des membres de la famille Dangnivo. Mais, l’avocate de la partie civile, Me Olga ANASSIDE, a demandé une suspension d'audience afin de consulter ses clients. La cour a accepté cette demande.

 

L'audience a donc été suspendue à 12h42 minutes 
 

La reprise de l'audience a eu lieu à 13h16.

 

La famille Dangnivo sera entendue par le tribunal

 

Quelques minutes après la reprise, le tribunal a de nouveau suspendu l'audience jusqu'au lendemain, jeudi 10 avril. Ceci, afin d'auditionner Grégoire DANGNIVO et d'autres membres de la famille devaient initialement être entendus ce mercredi 9 avril 2025. Mais, la famille n'étant pas au complet, le tribunal a décidé de les convoquer tous le lendemain afin de les écouter ensemble. 

 

De plus, une dame nommée Yvonne, qui n'est pas membre de la famille, devrait également être auditionnée lors de cette prochaine audience. L'audience est renvoyée au jeudi 10 avril 2025, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

Dans la même catégorie
Des policiers lors d'un défilé à Cotonou

Affaire 17 millions FCFA extorqués à un cybercriminel : en appel, la CRIET réduit la peine de prison de l’ex-commissaire adjoint d’Abomey-Calavi

La chambre des appels a annulé lundi 28 avril 2025 le jugement rendu par la chambre correctionnelle de...

Image d'illustration

Code électoral, détention arbitraire, Steve Amoussou au Bénin : Amnesty International dresse un bilan alarmant en 2024

Le rapport 2024 d’Amnesty International dénonce des atteintes importantes aux libertés fondamentales...

La préfecture du Zou

CRIET : poursuivis pour cybercriminalité, un chef d'arrondissement de Djidja et son collaborateur libérés

Au Bénin, la CRIET a libéré ce mardi 29 avril 2025 un chef d'arrondissement de la commune de Djidja et...

Commentaires

Aucun commentaire sur cet article

Laisser un commentaire