Publicité

Affaire Steve Amoussou : la Cour constitutionnelle rend sa décision sur le recours introduit par ses avocats

La Cour constitutionnelle a rejeté jeudi 19 décembre 2024 le recours en inconstitutionnalité introduit par les avocats de Steve Amoussou, soupçonné d'être le chroniqueur anonyme « Frère Hounvi ». Elle considère que leur demande ne concernait pas la constitutionnalité d'une loi, mais la nullité de la procédure judiciaire elle-même.

Le prévenu Steve Amoussou présenté comme le Frère Hounvi

Le prévenu Steve Amoussou présenté comme le Frère Hounvi

Dans le cadre du procès de Steve Amoussou devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), ses avocats avaient soulevé une exception de nullité de la procédure en cours. Ils estimaient que leur client ne pouvait pas être jugé, son arrestation ayant été jugée illégale et les personnes l'ayant enlevé ayant été condamnées par la CRIET elle-même.

 

Lors de l'audience du 9 décembre 2024, les conseils de Steve Amoussou avaient donc demandé au juge de saisir le juge constitutionnel d'un recours en inconstitutionnalité de la procédure judiciaire visant leur client.
 

Le jeudi 19 décembre 2024, la Cour constitutionnelle a examiné ce recours. Selon la décision rendue, le recours des avocats ne contestait pas la constitutionnalité d'une loi applicable au procès, mais visait plutôt à faire sanctionner la nullité de la procédure judiciaire elle-même.

 

Or, d'après la jurisprudence constante de la Cour constitutionnelle, l'exception d'inconstitutionnalité doit concerner une disposition législative impersonnelle et générale, et non une procédure spécifique. C'est pourquoi la Cour a déclaré irrecevable l'exception d'inconstitutionnalité soulevée par les conseils de Steve Amoussou.

 

LIRE AUSSI : Affaire tentative de Coup d'État au Bénin : rejet des demandes de mesures d'instructions complémentaires sollicitées pour Olivier Boko et Oswald Homéky
 

La Cour a estimé que la demande des avocats ne respectait pas la juridiction de l'exception d'inconstitutionnalité, qui doit viser une loi et non une procédure judiciaire particulière. Elle a donc rejeté leur recours et ordonné la poursuite du procès de Steve Amoussou devant la CRIET.

 

Le nommé Steve Amoussou a été arrêté le lundi 12 août 2024 dans des conditions jugées illégales, ayant été « brutalement enlevé »au Togo avant d'être « conduit au Bénin et remis à la police ». Alors que la CRIET a condamné ses ravisseurs, elle continue de le poursuivre pour « harcèlement par voie électronique, initiation et publication de fausses nouvelles par le biais des réseaux et provocation directe à la rébellion ».

 

Les avocats de Steve Amoussou estimaient que « toute procédure intentée contre celui-ci constitue une grossière violation de la Constitution » et demandaient sa mise en liberté immédiate. Mais la Cour constitutionnelle a rejeté leur recours, ouvrant la voie à la poursuite du procès devant la CRIET.

Dans la même catégorie
Le tiktokeur Florent Mahougnon

CRIET : 2 ans de prison avec sursis requis contre le tiktokeur Florent Mahougnon après sa libération provisoire

Le parquet spécial de la CRIET a requis jeudi 24 avril 2025 deux ans de prison assortis de sursis et...

Le CNHU de Cotonou

Ossements humains retrouvés au CNHU : 12 personnes jugées à la CRIET

Jeudi 24 avril 2025, le procès de 12 personnes, dont des morguiers, a débuté à la Cour de répression...

Le syndicaliste Pierre Urbain Dangnivo. @ First Afrique

Procès de l'affaire Dangnivo: MTN Bénin s'explique à nouveau sur le relevé téléphonique de Alofa, nouveau renvoi

Le procès de l'affaire Dangnivo reprend ce vendredi 25 avril 2025 devant le tribunal de Cotonou, après...

Commentaires

Aucun commentaire sur cet article

Laisser un commentaire